Ingénieur spécialisé ventilation
Une ventilation sur-mesure pour chaque navire
En tant qu’ingénieur spécialisé ventilation chez Chantiers de l’Atlantique, quelle est votre mission ?
Clément : L’ingénieur spécialisé ventilation travaille sur les zones techniques des navires et se situe à l’interface entre les différents métiers de l’entreprise (les achats, l’approvisionnement, le montage et les essais) et les fournisseurs extérieurs. Lors d’un projet, c’est-à-dire de la phase d’études jusqu’à la livraison du navire, il va cumuler plusieurs casquettes. D’abord, il prend en charge la définition technique des éléments : le dimensionnement des volets coupe-feu ou coupe-tirage, la pression et le débit des ventilateurs, le type de filtration, la longueur des silencieux… Ensuite, il gère les modifications techniques avec les fournisseurs et commande le matériel. Puis, il aide également le bord, en charge du montage, ainsi que les essais, qui s’occupent de la mise en service, lorsque ces derniers identifient des problèmes techniques.
Quels challenges devez-vous relever au quotidien ?
Clément : Le premier challenge est d’être à la fois le “sachant” technique et le point d’articulation entre les différents métiers de l’entreprise. Au quotidien, cela signifie que si les équipes techniques ont des questions sur les ventilateurs, les volets coupe-feu ou coupe-tirage, les gaines, les séparateurs d’embruns, la filtration ou les silencieux/baffles, ils viennent m’interroger. L’autre défi consiste à être toujours pro-actif, avec le service acoustique, pour réduire au maximum les nuisances sonores véhiculées par les gaines des ventilateurs qui traversent les zones réservées aux passagers.
Quelle est l’importance de la ventilation dans l’écosystème des navires de croisière ?
Clément : Tous les équipements techniques à bord ont besoin de cette ventilation, pour être refroidis par exemple. Elle est donc tout le temps en fonctionnement, que ce soit à quai ou en mer. De plus, même si les ventilateurs ne sont pas les éléments techniques les plus volumineux et énergivores d’un navire, il y en a partout ! Dans les zones techniques, on est passé d’environ 60 ventilateurs sur les anciens navires à 160 voire 200 désormais sur les navires au GNL (Gaz Naturel Liquéfié). Pour maîtriser leur consommation électrique, il faut donc penser à une aéraulique (écoulement de l’air dans les conduits) qui soit économe en énergie, avec des ventilateurs bien dimensionnés couplés à une conception judicieuse des réseaux d’air.
Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre les équipes de Chantiers de l’Atlantique ?
Clément : Pour la renommée de l’entreprise et pour les produits atypiques qu’elle construit : des navires hors normes ! En plus, les projets sont très diversifiés : nous travaillons sur des navires à propulsion vélique (voiliers), des navires au GNL ou encore des bâtiments militaires comme un porte-avions… À chaque fois, c’est quasiment du sur-mesure. On ne s’ennuie pas ! L’autre point positif est que le bureau d’études est directement situé sur le site de Saint-Nazaire. Nous pouvons donc voir le résultat de notre travail en allant à bord et en participant aux essais en mer. C’est très gratifiant.
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